Le Tabouquin ou quels sont les petits secrets des entrepreneurs

Maître de conférence à HEC-ULg, romancière, nouvelliste, ancienne journaliste, Nathalie Marly s’est spécialisée dans la transmission des entreprises familiales. Son nouveau livre, Le Tabouquin, basé sur une enquête scientifique réalisée par Nathalie Crutzen autour de la problématique des tabous dans les entreprises familiales, est un objet littéraire difficile à cerner. Son héroïne, l’auteure elle-même, anime un colloque durant lequel elle interviewe sur scène plusieurs personnalités venues commenter l’étude intitulée «Les tabous intergénérationnels dans les entreprises familiales». Se succèdent ainsi, photos à l’appui, Laurent Weerts, créateur de L’Institut de l’Entreprise familiale, Nathalie Crutzen, Émile Lepot, un entrepreneur familial, Charles Stasse, un chercheur, ou Benoît Vermeer, un administrateur de société.

Mais Le Tabouquin – le titre vend la mèche –, ne se réduit pas aux actes de ce séminaire, mêmes si les échanges, où il est question de compétences, d’argent, d’image paternelle, de normes, etc., semblent bien repris in extenso. Car Nathalie Marly n’oublie pas, d’une part, qu’elle est romancière, d’autre part, qu’elle a de l’humour. Ces débats sont ainsi entrecoupés de réflexions de la narratrice, qui se définit comme «la dame au sac qui caquette» (allusion au bruit d’alerte d’arrivée d’un SMS sur son GSM), concernant la préparation du colloque, son déroulement et… le Nombril du Monde, nom dont elle baptise l’un de ses interlocuteurs au discours truffé d’anglicismes, et dont elle visite la maison.

Nathalie Marly, Le Tabouquin ou quels sont les petits secrets des entrepreneurs familiaux (Éditions Dricot)

Source : Culture - Université de Liège

Posté le 18 avril 2016.